Circuit touristique au Cambodge

Le Cambodge possède avec Angkor un des sites touristiques et archéologiques les plus connus et visités au monde mais paradoxalement le reste du pays est relativement pauvre touristiquement parlant. Le pays ne se résume pourtant pas aux temples d’Angkor et nous organisons notre boucle vélo en fonctions des quelques points d’intérêts relevés dans des guides ou blogs de voyages ou conseillés par d’autres cyclos-voyageurs.

Nous ne reviendrons pas sur notre séjour dans la capitale Phnom Penh déjà largement décrit dans un article précédent et qui nous avait laissé sur notre faim.

Kratie et ses dauphins

Nous faisons notre première étape prolongée à Kratie le long du fleuve Mekong. Cette petite ville de province dont l’architecture coloniale a été préservée des bombardements est assez prisée par les touristes désireux de rencontrer un Cambodge plus authentique. Qui dit touristes dit meilleurs hôtels et comme nous sommes le 24 décembre cela nous arrange bien. Cette année nous n’aurons pas la chance de fêter Noël en famille autour d’une bonne table mais nous avons le soleil et la piscine pour nous consoler.

Bien sûr nous n’allons pas jusqu’à Kratie que pour la piscine mais également pour voir les célèbres dauphins d’eau douce Irrawady. Il ne resterait plus qu’une centaine de représentants de cette espèce gravement menacée.

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Quelques associations de protection de la nature et sans doute également le gouvernement tentent de sensibiliser les populations locales à la sauvegarde de ces animaux mais le résultat obtenu nous semble tout de même insuffisant. Nous sommes bien évidemment contents de monter dans une pirogue motorisée pour aller les observer de près mais dans l’intérêt de la tranquillité et de la sécurité des cétacés il nous aurait semblé préférable de regrouper plus d’occupants par barques plutôt que de multiplier les bateaux pratiquement à vide. D’autre part ces animaux mériterait mieux comme sanctuaire que ce Mekong relevant du dépotoir. Encore une fois nous nous demandons pourquoi la pauvreté côtoie si souvent la crasse. Les rivages du fleuve et donc probablement le fleuve lui-même sont jonchés de déchets en tous genres. Mais il en est de même pour les abords des routes et des maisons donc pourquoi en irait-il autrement pour le fleuve ?

Malgré tout nous avons pris plaisir pendant cette petite heure passée sur le fleuve et avons eu la chance d’observer de nombreux mammifères aquatiques. Pour les photos nous devrions améliorer un tantinet notre rapidité 🙂

Les villages flottants du lac Tonle Sap

Le Tonle Sap est en fait une grande surface au centre du Cambodge située sous le niveau des rivières. Ainsi lorsqu’en saison des pluies le niveau de ces dernières monte, cette immense zone se retrouve inondée. En saison humide le lac couvre une surface de 16000 km2 soit la moitié de la Belgique contre moins de 3000 km2 en saison sèche.

Ce phénomène est très bénéfique pour la culture du riz mais impose pas mal d’adaptations aux habitants. Les villages de la région du lac sont de deux types: les habitations situées près des berges sont principalement construites sur pilotis, les autres sont réellement des maisons sur flotteurs qui montent et descendent au gré des saisons.

Autour de Siem Reap il est possible de visiter toute une série de villages dits flottants. Nous avons choisis d’explorer celui de Kampong Khleang, moins fréquenté par les visiteurs car plus éloigné des hôtels de Siem Reap, plus ‘authentique’ selon les guides et qui nous avait été recommandé par notre ami Marcel Hendrickx. A l’arrivée sur place, nous sommes un peu surpris de découvrir un village construit sur pilotis et donc lacustre mais pas flottant. Aussi il ne s’agit pas d’un village mais d’une véritable ville de plusieurs milliers d’habitants s’étendant sur plusieurs kilomètres le long d’une route principale non-revêtue et probablement sous eau une bonne partie de l’année. Nous avons vraiment été impressionnés par ce village à cheval entre modernité (téléphones portables, télévisions…) et traditions. Ce n’est en effet pas le tourisme et le peu qu’il rapporte aux habitants qui encourage ces derniers à demeurer dans leur village où les conditions de vie semblent beaucoup plus rudimentaires et difficiles que sur la terre ferme.
Nous sommes également fascinés de voir comment les hommes se sont adaptés à la nature en construisant leurs habitations souvent 10 mètres au-dessus du sol et cela sans béton ni ferrailles mais simplement avec du bois et des tiges de bambou. Les enfants sont habitués dès leurs premiers pas à grimper seuls aux échelles en bambou.

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Après cette visite ‘terrestre’, nous embarquons sur un bateau qui nous permet de découvrir le même village côté lac cette fois ainsi qu’un second village beaucoup plus petit mais véritablement flottant celui-là une dizaine de km plus loin. Bien que de taille réduite, il possède son école, un dispensaire, un bureau d’administration, quelques magasins alimentaires le tout accessible en bateau uniquement. Il y a même un pylône d’antenne gsm. Digne d’un reportage de ‘Thalassa’ ou de ‘Faut pas rêver’!

Siem Reap et les temples d’Angkor.

Il est difficile de visiter le Cambodge sans passer par Angkor, certains ne connaissent d’ailleurs le pays qu’au travers de ce site.

Peut-être sommes-nous blasés par autant de mois de voyage, de découvertes et de surprises et sans doute sommes-nous devenus de ‘mauvais’ touristes mais Angkor n’est vraiment pas ce que nous retiendrons le plus du Cambodge et nous en attendions beaucoup plus. Certes nous avons aimé certains temples montrant la richesse de la civilisation khmère à son apogée mais de façon générale nous avons été beaucoup plus impressionnés par les sites archéologiques du Mexique.

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Le site s’étendant sur 400 km2 et comportant plus de 200 temples construits entre le 9ème et le 15ème siècle est l’ancienne capitale de l’empire khmère. Après l’abandon du site la forêt a repris ses droits et seuls les temples construits en pierre qui était réservée aux maisons des dieux ont résisté au temps. Les maisons et palais probablement somptueux construits en bois ont quant à eux totalement disparus. Depuis la ‘redécouverte’ du site au 19ème siècle de nombreux temples ont été dégagés et restaurés voire en bonne partie reconstruits, les racines des arbres ayant souvent écarté les blocs de pierre des murs jusqu’à les faire s’écrouler.

Le site dédié aux dieux de l’hindouisme à l’origine et ensuite repris par les bouddhistes est si vaste que plusieurs jours sont nécessaires pour en visiter les temples principaux à moins de se limiter aux célèbres Angkor Vat et Angkor Thom. Pour notre part nous faisons la visite sur 3 jours, les 2 premiers en tuktuk, le troisième en vélo.

Autre particularité, le site est parsemé de villages totalisant 100.000 habitants vivant du tourisme et de l’agriculture.

L’emblématique Angkor Vat que l’on retrouve d’ailleurs sur le drapeau national ne nous a pas impressionné outre mesure. D’autres temples moins visités nous ont beaucoup plus plu par leur aspect moins massif et plus aéré.

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Malheureusement Angkor est synonyme de tourisme de masse, avec une proportion élevée de Chinois souvent irrespectueux prenant les monuments d’assaut tels des nuages de sauterelles. Ils grimpent partout, n’hésitent pas à toucher les fresques fragiles et à vous bousculer pour se faire prendre en photo au bon endroit. Une meilleure canalisation voire une limitation du nombre de visiteurs serait sans doute profitable à la pérennité du site.

Angèle qui n’est pas encore fan ni d’archéologie ni de marche a bien aimé les éléphants et les singes devenus obèses à force d’engloutir la nourriture que leur jettent les passants.

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Le bateau entre Siem Reap et Battambang

Nombre de visiteurs individuels choisissent de rallier Siem Reap à Battambang par les voies navigables. Ce mode de déplacement n’est possible que lorsque le niveau des eaux le permet. Il n’y a pas réellement de rivières entre les 2 villes, les bateaux traversent plutôt la grande zone inondée dont nous parlions plus haut. Il s’agit tantôt de canaux, de chenaux ou de rivières, tantôt de mangroves. Il y a donc plusieurs itinéraires possibles sur une partie du parcours selon le niveau des eaux et l’expertise du batelier, ce dernier navigant sans l’aide d’un GPS.

Au départ de Siem Reap il existe plusieurs embarcadères assez éloignés de la ville et curieusement pour nous il n’est pas possible de savoir à l’avance à partir duquel les bateaux démarrent un jour donné, la décision se prennant au petit matin. Nous devons donc nous en remettre à la navette réservée en combinaison avec le ticket de bateau. Lors de l’achat de nos billets nous avions réservé un emplacement pour nos vélos mais nous sommes cependant inquiets de savoir comment ces derniers et nos bagages seront transportés jusqu’au bateau. La personne de l’hôtel s’étant occupée des réservations se veut rassurante, une personne de l’agence étant venue vérifier la taille de nos vélos et de la remorque. Nous ne savons cependant pas si le transfert s’opèrera en tuktuk, van ou autocar.

Sur le ticket le départ du bateau est annoncé à 7h. Il nous paraît donc raisonnable comme nous l’avait demandé notre contact à l’hôtel d’être prêts pour 6h. En bons Belges, nous sommes à la porte de l’hôtel à 5h45 prêts à partir. Fred profite même de ces quelques minutes d’avance pour démontrer dans le noir et sous la pluie les pédales des vélos afin de faciliter leur manipulation. Après une demi-heure d’attente, ne voyant rien venir nous réveillons le gardien de nuit de l’hôtel qui nous rassure en nous disant qu’en fait la navette est censée venir nous chercher à 6h40 et le bateau partir à 7h30 comme écrit en khmère sur notre réservation parait-il. ‘No problem the boat will wait for you’. 7h passe, puis 7h30 et comme soeur Anne nous ne voyons rien venir. Le gardien téléphone et ‘no problem, no problem’ nous sommes les derniers sur la liste des passagers à transférer mais nous ne sommes pas oubliés. Le bateau va attendre… A 8h30 nous voyons enfin arriver… un tuktuk avec déjà un passager et son bagage. Ce moyen de transport permet de véhiculer 4 passagers et leur (petite) valise mais ‘no problem’ tout va rentrer si nous voulons bien prendre Angèle sur nos genoux et donc y compris nos vélos, la remorque et nos 3 grands cabas… Nous sommes un peu sceptiques et les laissons s’amuser à tenter de faire rentrer le premier vélo. De notre côté cet exercice ne nous amuse pas du tout et nous arrêtons la plaisanterie lorsque nous sentons qu’il y aura bientôt de la casse. Nous proposons donc de suivre en vélo le tuktuk avec Angèle, les bagages, la remorque et l’autre passager mais impossible de savoir le nombre de km à parcourir : ‘very far, very far…’ Après avoir remonté les pédales, nous croisons une dizaine de km plus loin un van qui nous emmène à l’embarcadère avec nos vélos tout au bout d’une piste cabossée. Il est à peu près 10h, nous sommes les derniers à embarquer mais le bateau nous a vraiment attendus. Il fait entre 7 et 8h pour rejoindre Battambang contre 3 à 4h en autocar ou 3 jours en vélo à notre rythme.

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Le début du trajet se passe tranquillement et nous traversons de magnifiques paysages inondés. Le pilote qui est le seul membre d’équipage doit s’arrêter de temps en temps pour rehausser manuellement l’hélice à l’arrière afin qu’elle ne touche pas le fond de l’eau. Nous nous demandons comment il s’y prend pour trouver son chemin dans ce labyrinthe aquatique. Au fur et à mesure de notre progression la voie navigable devient de plus en plus étroite entre des murs végétaux. C’est magnifique pour les yeux mais le bateau racle de plus en plus souvent le fond. Tout à coup nous restons coincés. Au début cela fait rire la quinzaine de passagers mais au bout de quelques minutes de vains efforts du pilote les sourires deviennent jaunes. Heureusement le téléphone portable passe ce qui permet au pilote de faire part de nos difficultés au bateau qui nous suit de quelques minutes. Ce dernier arrive à notre rescousse mais ce n’est pas suffisant. L’aide des passagers est sollicitées. Nous devons tous monter sur le toit afin de faire tanguer le bateau en allant de droite à gauche et d’avant en arrière pendant que 3 personnes les pieds dans l’eau poussent le bateau. Au bout de 3/4h nous pouvons reprendre notre route.

La suite se passera plus tranquillement. Nous traversons de nombreux villages flottants. Avant de partir nous pensions que leur nombre était anecdotique mais c’est en fait très loin d’être le cas, une population importante vit de cette manière. Finalement cette journée de bateau sera plus qu’un simple déplacement mais une excursion en soi nous permettant de découvrir une facette du Cambodge que nous ne soupçonnions pas.


Nous sommes cependant contents d’arriver à Battambang après cette longue journée. La dernière heure de navigation n’est même pas agréable car les tonnes de déchets jonchant les berges de la rivière choquent le regard. Nous sommes attristés en voyant les nombreux enfants jouant et nageant dans ce dépotoir.

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Le train de bambou de Battambang

Quelques excursions sont possibles au départ de Battambang, de quoi remplir notre journée de repos si nous le désirons. Cependant nous ne sommes pas très motivés et le blog souffre d’un certain retard.

Comme nous voulons faire plaisir à Angèle pour la récompenser de sa patience lors de la visite des vieilles pierres et de la longue journée de la veille nous décidons d’aller essayer le train de bambou. Les locaux ont repris à leur compte l’ancienne ligne de chemin de fer à présent désaffectée pour y faire circuler de petites plateformes en bambou posées sur 2 essieux et propulsées par un petit moteur thermique. Le système est très ingénieux car il peut se désassembler rapidement et c’est d’ailleurs nécessaire car de nombreuses de ces plateformes circulent dans les 2 sens sur une voie unique. Il faut donc s’arrêter de temps en temps pour tout mettre sur le côté jusqu’à ce que la voie soit libre. Ces petits trains se déplacent beaucoup plus vite que ce à quoi nous nous attendions, de plus les rails sont tout tordus avec des raccords loin d’être parfaits. Cela fait que nous sommes bien secoués et qu’il y a intérêt à bien s’accrocher. Angèle est ravie par cette activité insolite et nous sommes contents pour elle ainsi que pour les locaux à qui cela rapporte un peu d’argent.

Conclusion de notre mois passé au pays des Khmers

Au point de vue des paysages, à part la zone inondée la partie du pays que nous avons traversée nous a plu sans être exceptionnelle du tout et nous a semblé monotone au fil des jours. Ce ne sont pas non plus les curiosités touristiques décrites dans les guides qui nous aurons épatées. Angkor vaut le détour, sans plus mais nous laisserons cela à l’appréciation de chacun.
Par contre ce qui nous aura marqués et impressionnés positivement c’est l’accueil et la gentillesse des Khmers. Parfois un peu trop curieux mais toujours prêts à nous aider et souriants.

Il est très facile de se débrouiller seul dans le pays car nombreux sont les cambodgiens baraguinant quelques mots d’anglais. Parfois il faut un décodeur car ‘yes’ veut parfois dire ‘non’ mais on s’y fait.

Nous avions craint l’état des routes et la circulation mais finalement cela ne nous a posé aucun problème et jamais nous nous sommes sentis en danger même si nous étions loin d’être seuls sur la route.

S’il devait y avoir une seule raison qui nous rendrait contents de quitter le pays ce serait le peu de richesse de la gastronomie locale. C’est dire à quel point nous avons apprécié notre séjour au Cambodge.

Le Cambodge hors des sentiers touristiques traditionnels

Certaines caractéristiques du voyage en vélo apparaissant de prime abord comme des contraintes se révèlent après coup être de véritables plus à votre séjour. Ainsi le fait d’être limité dans le nombre de kilomètres journaliers vous oblige souvent à vous arrêter pour vous ravitailler ou vous reposer à des endroits où vous ne l’auriez pas fait avec d’autres moyens de locomotion. Parfois il faut un peu se forcer pour passer certaines portes mais une une fois de l’autre côté vous découvrez un monde que vous ne soupçonniez pas et plein de bonnes surprises.

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Le but de cet article écrit sur un ton peut-être plus léger que les précédents n’est certainement pas de railler un pays ou une culture différente de la nôtre mais bien de montrer à quel point en tant qu’étranger on peut parfois se sentir un peu perdu dans un pays où les choses fonctionnent différemment. A ce titre il est parfois amusant de lire les critiques négatives sur des sites tels que tripadvisor ou booking.com de ‘touristes’ n’ayant pas compris qu’ils n’étaient plus chez eux. Lorqu’on voyage, il ne faut jamais oublier que l’étranger c’est nous.

l’hébergement

Au Cambodge l’hébergement est généralement bon marché. Dans les villes, pour 15 ou 20$ il y a parfaitement moyen de trouver une chambre d’hôtel ou de guest house au standard plus ou moins occidental avec 2 lits, l’air conditionné et un frigo. Après si vous voulez plus de luxe c’est tout à fait possible en montant dans les prix.

Dans les petites villes où les touristes ne s’arrêtent pas ou peu les choses sont différentes. Les hôtels disparaissent et il ne reste que les ‘guest houses’. A ce titre nous n’avons pas compris la différence entre les deux à part que dans les hôtels il y a souvent moyen d’avoir un petit-déjeuner et qu’il y a une bouilloire électrique à disposition. Les prix sont plutôt standards : 7 $ pour une chambre avec 2 lits et un ventilateur, pour 4 ou 5 $ de plus vous aurez l’airco. Pour ce prix vous avez droit à une chambre relativement propre dans laquelle vous pouvez marcher pieds nus sans avoir trop peur. De temps en temps il ne faut pas trop regarder dans les coins ni derrière les portes mais généralement ça va, on a connu bien pire dans certains hôtels du sud du Mexique. Les lits qui font un peu peur au début se révèlent en définitive assez confortables. Par contre il est probable que les Khmers dorment en vêtements longs car il n’y a pas de drap sur le lit, juste le drap-housse du matelas et souvent une couverture. Nous sommes donc contents d’avoir nos ‘sacs à viande’ avec nous, aussi pour le cas où d’autres petits êtres devaient passer la nuit dans le même lit 🙂 Par contre pour les oreillers, nous préférons utiliser les nôtres…

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Si vous avez de la chance vous aurez droit à une petite table et éventuellement à une chaise. Parfois un crochet au mur qui vous évitera de devoir déposer vos vêtements et serviettes sur vos sacs pour ne pas les poser à même le sol. Par contre il y a toujours une télé avec le satellite. Également compris dans le prix de la chambre, du savon, des brosses à dents (neuves), du dentifrice et un peigne… usagé.

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Vient ensuite la salle de bain à l’asiatique. Pour cela imaginez une toilette telle que chez nous. Vous avez donc une pièce de 1 m sur 2,5 m, parfois plus grande, avec la cuvette du WC dans le fond. Parfois mais pas toujours vous avez aussi un petit lavabo. Là entre les deux à un mètre de hauteur vous avez le pommeau de douche. L’eau coule partout et après vous être lavé tout est mouillé. L’eau s’évacue par un sterput dans un coin de la pièce. Il y a toujours une paire de tongs disponible, probablement pour aller aux toilettes après la douche lorsque tout est inondé… Évidemment il n’y a pas toujours d’eau chaude mais comme il fait chaud au Cambodge l’eau n’est jamais vraiment froide mais plutôt tiède, idéal pour se rafraîchir après une longue journée de pédalage sous le soleil. Plus étrange pas loin du WC un robinet (pas d’évier mais un seau avec une louche si la toilette n’a pas de chasse) et jamais de papier toilette mais la célèbre douchette pour se laver après avoir fait ses besoins. Pour les ignares comme nous (on s’est renseigné sur Internet) la douchette ne s’utilise pas comme un tuyau d’arrosage avec lequel on vise les parties à nettoyer. En fait on la tient de la main droite pour mouiller la main gauche. C’est avec cette dernière qu’on frotte. Après il n’y a plus qu’à laisser sécher. Il paraît que c’est très hygiénique et plus écolo que le PQ par contre de notre côté nous avons toujours un rouleau avec nous… Pour ne pas tout boucher on essaie de ne pas jeter le papier dans les toilettes qui ne le supportent pas.

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Pour en revenir à la chambre la plupart du temps comme seul éclairage vous avez une lampe économique de faible puissance au plafond. Inutile donc de compter dessus pour bouquiner un peu avant de s’endormir. De toute façon au Cambodge il vaut mieux s’endormir tôt car les Khmers se lèvent tôt et vous le font savoir… Dès 6h du matin les rues grouillent de monde comme en plein jour mais plus grave à partir de 5h30 (parfois plus tôt, le pire a été 4h15) une fois sur deux quelque part une grosse sono se met en route pour inonder toute la ville de ses sons. On n’a jamais compris de quoi il s’agit mais parfois cela nous fait penser à des chants ésotériques, parfois à une longue litanie en boucle sans musique, parfois c’est uniquement instrumental…

La restauration

Dans les villes touristiques trouver un restaurant n’est pas trop compliqué. Ils ont des menus et en anglais qui plus est, des chaises en bois et des tarifs démocratiques pour le touriste classique (entre 3,5 et 6 $ par plat). Les boissons sont en sus. Selon nos critères et notre expérience la qualité varie du bon au très bon. Dans le menu il y a possibilité de choisir entre la cuisine khmère et occidentale (spaghetti, hamburger, frites…)

Ces restaurants en côtoient d’autres plus typiques du pays de style gargote ainsi que de nombreux vendeurs ambulants. Ces deux derniers types de restauration se retrouvent partout dans le pays tandis que les restaurants pour touristes disparaissent rapidement lorsqu’on s’éloigne des grandes villes.

Une fois dans le pays nous n’avons donc plus le choix et nous mangeons local. Au niveau des gargotes il y a les petites et les grandes. Les petites, sur le bord de la route en face d’une maison sont constituées d’une ou deux tables et de quelques chaises en plastique. Le plat proposé est unique : soupe de nouilles ou nouilles sautées. Le prix test très démocratique aux alentours de 1 à 2 $ par plat. Nous réservons cette option pour notre repas de midi.

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Le soir nous allons dans les gargotes plus grandes avec plus de tables sous un toit cette fois. Entre nous nous les avons nommées ‘restaurants à casseroles’.

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Les plats déjà préparés se trouvent dans de grandes casseroles à l’entrée dont il suffit de soulever les couvercles pour choisir son plat. Cela facilite donc les choses mais laisse malgré tout une certaine place à l’incertitude. Ainsi nous nous méfions des grosses soupes car il n’est pas évident de savoir quelle partie de la bête flotte dedans… De même il faut se méfier de ce qui ressemble à des bons plats de morceaux de viande car souvent ce ne sont que de petits os avec un peu de viande et de gras autour. Les poissons nous ne les regardons même pas tant nous avons de mauvais souvenirs de ces derniers au goût de vase et plein d’arêtes lors d’un précédent voyage au Laos. Les oeufs aux couleurs très sombres nous font un peu peur pour nos estomacs, peut-être à tort.
Mais dans la dizaine de casseroles proposées il s’en trouve toujours l’une ou l’autre qui nous inspire plus. Évidemment le plat choisi a toujours un petit goût de réchauffé, est assez basique mais il est rarement désagréable sous le palais. Il est invariablement accompagné d’une grosse assiette de riz blanc cuit à la vapeur. Le prix du plat varie entre 1 et 2 $, la boisson étant incluse si on se contente du thé froid glacé présent dans de grandes carafes sur les tables. Les prix au plat sont moins élevés que dans les restaurants dits pour touristes mais nous ne sommes pas certains pour autant de gagner au change car les portions sont bien plus petites et les préparations plus sommaires.

De temps à autre nous nous arrêtons aux échoppes des vendeurs ambulants proposant de petits plats variés dont nous n’avons jamais été déçus.

Pour compléter le sujet, au Cambodge on mange avec une fourchette et une cuiller (pas de couteau) sauf les plats de nouilles servis avec des baguettes.

Nous prenons nos collations en bord de route: bananes fraîches ou grillées, beignets divers, jus de canne à sucre, pâtisseries, fruits…

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Pour finir il y a moyen de trouver du pain convenable (petites baguettes), le problème est plutôt de trouver quelque chose à mettre dessus. Les fromages et charcuteries sont inexistants par contre il y a moyen de trouver de la confiture et du Nutela ainsi que de la Vache qui rit dans les rares magasins pour étrangers présents dans les grandes villes.

Et la santé ? Malgré que nous nous doutons bien que l’hygiène est très relative par rapport à chez nous, nous touchons du bois car après près d’un mois dans le pays nous n’avons connu aucun problème. Et pourtant nous faisons moins attention à ce que nous avalons que d’autres. Passant 5 mois dans la région notre organisme nécessite de développer une certaine immunité, impossible d’être scrupuleux pendant une aussi longue période…

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Sur la route

Contrairement à ce que l’on attendait, l’état des routes principales (Phnom Penh – Siem Reap et Phnom Penh – Battambang) est plus que correct. Celle vers Siem Reap est même un véritable billard.

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La plupart des routes adjacentes aux principales ne sont pas revêtues.

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Le code de la route classique n’est pas d’application au Cambodge et est remplacé par un autre datant probablement d’une époque où il n’y avait pas d’automobiles. Les règles sont assez simples.

Tout d’abord on roule en principe du côté droit mais au plus le véhicule est rapide, au plus il roulera au centre de la chaussée. Dans l’ordre nous avons donc les vans et voitures récentes, les camions et anciens véhicules, les mobylettes, les tuktuks et enfin les vélos, l’extrême droite étant réservée aux véhicules roulant à contresens (bin oui…)

Deuxième règle, au sortir d’une échoppe ou d’une voie secondaire on se lance sur la chaussée sans s’arrêter. Si on va vers la droite ce sont les véhicules de la voie principale qui doivent faire un écart. Si on va vers la gauche on roule d’abord à contresens jusqu’au moment où il est possible de se rabattre du bon côté.

Troisième règle, le klaxon est obligatoire et doit être utilisé intensivement dès que possible pour prévenir qu’on arrive ou simplement pour le plaisir.

Quatrième règle, il faut optimiser les trajets en mettant autant de monde et de marchandises que possible sur chaque véhicule à 2 ou 4 roues. Ainsi une mobylette peut transporter 3 adultes et 2 enfants à partir de 3 mois (sans siège enfant évidemment) ou 2 gros cochons ou encore au moins une centaine de poulets. Un van peut contenir en même temps une dizaine de passagers en plus d’une dizaine de gros sacs de riz et 2 mobylettes sur les sièges arrières.

Cinquième règle, on peut conduire une mobylette dès que les pieds touchent les pédales (6 ou 7 ans selon nos estimations)

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Un dernier détail pour terminer, les Khmers ne marchent pas. Pour faire 50 mètres on prend sa moto ou son vélo.

Nous avons mis quelques jours pour bien intégrer toutes ces règles et depuis lors nous voyageons en toute quiétude sans avoir l’impression d’être moins en sécurité que chez nous. Il faut dire aussi que cela fonctionne parce que le trafic reste relativement restreint et nous avons du mal à imaginer ce qui se passera le jour où tout le monde aura sa voiture. Un gros bémol tout de même concernant certains conducteurs de voitures de luxe et de mini-bus qui traversent villes et villages à vitesse inconsidérée. D’après nous il serait temps que les autorités investissent dans de bons casse-vitesses à l’entrée des villes et villages comme au Mexique.

En dehors des routes principales

Le Cambodge connaît une croissance à 2 chiffres depuis quelques années. Ainsi nous avons été assez surpris de constater que l’habitat le long des routes est plutôt neuf et de bonne facture en tout cas sans pauvreté apparente.

Par contre dès que l’on s’éloigne un peu de la grand route, le décor change et les baraques en planches disjointes ou en bambou tressé réapparaissent.

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La gentillesse des Khmers quant à elle reste partout la même et n’a d’égale que leur curiosité. Au moindre arrêt que nous faisons un attroupement se forme autour de nous. Angèle et sa remorque ne sont probablement pas étrangers à ce phénomène.

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Un exemple, lorsque nous nous arrêtons pour manger il ne se passe jamais beaucoup de temps avant qu’une ou plusieurs personnes viennent s’assoir à côté et nous dévisager sans aucune discrétion. Ensuite les mères ou les grands-mères font approcher les jeunes enfants et nous invitent à les toucher. Angèle se voit pincer ou caresser les joues, les bras et les jambes comme si elle était une sorte de porte-bonheur. Si elle donne la main à leur bébé c’est carrément l’extase.

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Angèle n’aime pas du tout ce genre de situation, nous tentons de lui expliquer pourquoi ils agissent ainsi tout en la protégeant lorsque cela devient excessif. Même si la communication est difficile nous comprenons qu’ils sont surpris par le fait qu’Angèle soit enfant unique et parfois indignés car nous la laissons au soleil sans vêtements longs. Il faut dire que la crème solaire leur est inconnue et lorsque nous la leur montrons ils semblent croire que son but est de blanchir la peau…

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Nos fêtes de fin d’année au Cambodge

Forcément Noël et Nouvel-An ne sont pas fêtés en ces contrées, leur Nouvel-An étant remplacé par un autre équivalent à celui des chinois. Donc pas de nuit blanche ou d’indigestion pour nous cette année. Cependant nous n’avons pas oublié de fêter l’anniversaire d’Angèle avec quelques cadeaux et une belle bougie sur une glace au chocolat 🙂

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Pour finir

Voici quelques dernières images plus classiques glanées le long des routes  et au gré de nos rencontres.

Bienvenue au Cambodge : premier contact et Phnom Penh

Afin de récupérer de la fatigue du voyage entre la Nouvelle-Zélande et le Cambodge ainsi que de digérer doucement les 6 heures de décalage entre les 2 pays nous commençons par nous reposer 3 jours à Phnom Penh dans un hôtel avec piscine.

Dès la sortie de l’aéroport après des formalités d’entrée vite expédiées (5 minutes au total et 30$ par visa) nous sommes plongés dans la frénésie du monde asiatique : des gens partout courant dans tous les sens et cela dans un brouhaha continu. Tout d’abord il nous faut négocier un prix pour les 2 tuktuks qui nous transporterons à l’hôtel ainsi que nos volumineux bagages. Sans trop discuter nous faisons baisser le prix de moitié. Le trajet nous permet de nous rendre compte à quel point la capitale cambodgienne est congestionnée par la circulation. En plus il pleut et les rues sont inondées. Nous mettons une petite heure pour atteindre l’hôtel qui ne se trouve pourtant qu’à une dizaine de km. C’est avec soulagement que nous voyons arriver le second tuktuk transportant nos vélos que nous avions perdu de vue peu après l’aéroport. Angèle a adoré ce moyen de transport où on est secoué comme des poiriers ce qui ne l’a pas empêché de tomber endormie. L’hôtel nous offre une quiétude suffisante même s’il est situé en plein centre ville dans un quartier assez animé.

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Entre-temps la pluie a cessé et le soleil a chassé les nuages. La température est agréable aux alentours des 30 degrés pour notre plus grand plaisir après de trop longs mois passés sous des températures trop fraîches à notre goût.

Nous quittons rapidement l’hôtel car nous voulons déposer notre demande de visa vietnamien avant la fermeture de l’ambassade pour le week-end. Comme nous n’avons pas de petite monnaie pour payer le transport et que l’ambassade est relativement proche de l’hôtel nous décidons de nous y rendre à pied. Grosse erreur… il n’y a pas de place pour les piétons à Phnom Penh. Les trottoirs servent de parking pour les autos et il faut faire preuve d’audace et d’agilité pour marcher sur les bords des routes entre les mobylettes, scooters et automobiles roulant parfois à contresens. S’il existe un code de la route il n’est pas d’application ici. Visiblement la seule règle est de ne toucher personne.

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Le visa vietnamien semble s’obtenir aussi facilement que le cambodgien: remplir un formulaire à disposition sur les tables, une photo et 50 $ par personne pour un visa de 3 mois à entrée unique. La demande sera traitée en 1 jour ouvrable. Ce « commerce » de visa semble être une entreprise très rentable…

Nous vous avons déjà mentionné plusieurs fois des prix en dollars (américains). En effet l’utilisation de cette devise est encouragée par le gouvernement au même titre que le riel local (1 $ pour 4000 riels). Pour preuve on peut payer dans tout le pays avec la devise américaine et c’est d’ailleurs celle-ci que nous recevons dans les ATM (distributeurs automatiques d’argent). En général nous recevons des riels comme monnaie de retour de nos achats mais il arrive que ce soit un mélange des 2 monnaies. Signalons toutefois que les prix ne sont pas plus élevés si l’on paie en dollars. Par contre il ne faut pas oublier de marchander sur les marchés, pour les tuktuks et dans les endroits pour touristes hormis les restaurants. En dehors de la capitale nous n’aurons plus à le faire.

En plus de nous reposer nous parcourons les curiosités principales de la ville. Nous ne pouvons pas dire que Phnom Penh nous aura ébloui par sa splendeur. La ville n’a pas spécialement de charme, il ne reste pas grand chose de son architecture coloniale de jadis. Elle est en pleine reconstruction « sauvage », de gros immeubles financés par des capitaux privés fleurissant à gauche et à droite sans vrai plan d’ensemble ni d’harmonie urbanistique. Ce qui relève du domaine public (trottoirs, voiries, réseau électrique, transport en commun, propreté voire salubrité des rues…) semble à la traîne. Et de plus on vous en a déjà parlé précédemment la ville est un enfer automobile.

En gros nous avons apprécié les marchés (russe et central) où se côtoient khmers et touristes et où on peut tout trouver de l’alimentaire aux souvenirs de voyages en passant par le tailleur de costumes et le vendeur d’électronique.

Après nous avons visité le temple Wat Phnom, une des plus anciennes pagodes bouddhistes de la ville dont nous retiendrons principalement les singes dans le parc (…). Nous ne pouvions quitter la ville sans visiter les immanquables à savoir le musée national et le palais royal avec sa pagode d’argent (au niveau des richesses rien à voir avec celui de Bangkok). Ensuite nous terminons nos visites par une promenade le long du Mekong sur le quai Sisowath dont nous retiendrons principalement la saleté. Vous l’aurez compris et nous en sommes désolés mais nous n’avons pas du tout été charmés par Phnom Penh mais nous attendons mieux de la suite.

L’État est pauvre et cela se ressent. Cependant les Khmers sont tellement accueillants, bienveillants, serviables et souriants que nous sommes persuadés que nous passerons un bon séjour au Cambodge.

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Nous quittons Phnom Penh par une courte étape de 10 km à vélo, juste de quoi sortir de la ville et de s’assurer que les vélos n’ont pas trop souffert dans les récents transports. Nous étrennons par la même occasion le nouveau porte-bagages de la remorque d’Angèle, le précédent ayant dû être abandonné sur le bord du chemin en Nouvelle-Zélande. Le support de la marque Weehoo que nous avions contacté nous en avait entre-temps envoyé un nouveau gratuitement et rapidement bien que le problème tombait hors du champ de la garantie ! Merci à eux pour le geste !

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Nouvelle-Zélande: île du Sud et impressions générales

L’île du Sud

Suite au tremblement de terre et à ses conséquences, nous voici dans l’île du Sud avec un programme complètement revisité. Plutôt que de parcourir en vélo la moitié nord de l’île et en voiture de location la partie sud, nous pédalerons du centre vers l’est par une boucle de 800 km et visiterons le Sud en voiture, notre séjour dans l’île n’étant pas assez long que pour tout parcourir en vélo.

L’atterrissage à Queenstown est assez pittoresque. La piste qui nous paraît très courte se situe au creux des montagnes et les vents sont forts. Après de nombreux virages à gauche et à droite où nous sommes secoués et passons entre les flancs des montagnes nous nous posons enfin en poussant un ouf de soulagement. Seule Angèle a trouvé cet épisode comique…

Après avoir récupéré les bagages nous prenons possession de la voiture de location que nous garderons 4 jours. Nous commençons par un aller-retour sur la route scénique vers Milford Sound sur la côte ouest au coeur des Fjordlands. La météo très humide est fidèle à sa réputation. La pluie et les nuages nous empêchent de voir le haut des montagnes. Selon les locaux il faut pas mal de chance pour visiter les lieux par temps dégagé. Par contre nous verrons bien des kéas, ces célèbres perroquets des montagnes ayant le réputation d’être de véritables ouvre-boîtes lorsqu’il s’agit d’aller voler de la nourriture dans les tentes ou dans les voitures !

Par la suite nous opérons une boucle vers l’extrême Sud et la région des Catlins avant de remonter vers Queenstown.

Il est maintenant temps de remonter sur nos vélos. Tout d’abord nous descendons légèrement vers le Sud avant d’obliquer vers Dunedin sur la côte est.

Par la suite nous remontons plein nord jusqu’à Christchurch en longeant la côte et la route principale SH1 dont nous tentons de nous éloigner dès que possible.

Au niveau météo nous parlerons de temps variable, les journées plutôt sèches alternant avec d’autres entrecoupées d’averses ainsi que quelques nuits très arrosées. Le vent tout le temps présent nous a souvent souvent été favorable et heureusement ! Un jour qu’il était particulièrement fort et transversal nous dûment raccourcir l’étape tant nous étions déportés vers l’intérieur de la chaussée.

p1060455_1280x960Nous avons apprécié le relief plus doux que celui de l’île du Nord même si nous avons dû pousser nos vélos l’une ou l’autre fois sur des routes secondaires non-revêtues aux pentes parfois trop raides.

p1060496_1280x960De maniere générale le trafic quant à lui est resté léger, souvent inexistant sur les petites routes et parfois plus intenses sur certaines portions de la SH1 même si nous ne nous sommes jamais sentis en danger.

Nous restons émerveillés par les beautés naturelles du pays : lacs entourés de montagnes aux sommets enneigées, falaises et plages désertes ou tout simplement les classiques collines vertes ou paissent les moutons… A Oamaru nous avons été émus par ces dizaines de petits pingouins sortant de l’eau par paquets à la tombée de la nuit et grimpant sur les rochers afin de rejoindre leur nid.

p1060655_1280x960La gentillesse et l’accueil des habitants de l’île du Sud n’ont rien à envier à ceux du Nord. Nous n’oublierons pas nos hôtes Warmshowers Adrian, Jenny et Fraser de Dunedin ni Vivien et George de Christchurch avec qui nous avons passé un excellent moment. Nous n’oublions pas non plus ces vélocistes de Christchurch qui après nous avoir donné 2 cartons vélos nous ont offert spontanément de nous reconduire en voiture chez nos hôtes plusieurs km plus loin afin de nous éviter un retour compliqué en bus.

p1060505_1280x960La nuit du 6 décembre nous avons reçu la visite de Saint-Nicolas qui est venu apporter quelques cadeaux pour Angèle pendant notre sommeil. Même les longs déplacements ne semblent pas faire peur au grand Saint lorsqu’il s’agit de récompenser les enfants sages et surtout patients avec leurs parents.

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Impressions générales sur la Nouvelle-Zélande

Il est inutile de revenir sur la météo qui ne nous a pas toujours été favorable sans toutefois non plus ternir totalement notre séjour. Les statistiques météorologiques des années précédentes nous avaient fait espérer mieux mais sans doute étions nous un peu trop tôt dans la saison (équivalent de mai-juin dans notre hémisphère nord). A ceux qui voudraient passer 2 ou 3 semaines de vacances en Nouvelle-Zélande nous conseillerions plutôt les mois de janvier-février.

Insistons encore une fois sur la gentillesse et l’accueil des gens. Nous avons aimé ce mode de vie ‘kiwi’ à l’esprit d’ouverture développé et où l’apparence est beaucoup moins de mise que chez nous. Les gens attachent peu d’importance au code vestimentaire, les articles de luxe et les grosses voitures n’ont pas leur place ici.
Nous avons retrouvé une certaine insouciance qui semble avoir déserté nos régions et la vie nous a paru moins stressante par ici et d’une qualité nettement supérieure à la nôtre. Les villes restent à taille humaine, sans embouteillage, on peut s’y déplacer facilement en vélo ou en transport en commun. L’insécurité y semble peu présente. Beaucoup de personnes ne ferment les portes de leur maison ni de jour ni de nuit.
Les classes sociales semblent également beaucoup moins marquées que chez nous. Nulle part nous n’avons pu voir de quartiers défavorisés par exemple.

La Nouvelle-Zélande est un pays de verdures avec une densité de population faible qui rend les distances entre les petites villes plutôt grandes et laisse donc pas mal de place à la nature. Cette nature par contre n’est pas sauvage du tout et là nous avons été un peu déçus. A part quelques zones de montagnes et de plages tout est propriété privée, exploité et clôturé. A vrai dire nous n’avons pas souvenir d’un autre pays avec autant de clôtures. Par exemple alors que nous étions sur des routes au trafic faible et où aucune habitation n’était visible pendant des kilomètres, trouver un endroit un peu à l’écart de la chaussée où prendre notre pique-nique relevait parfois de la gageure… En bref nous avons trouvé le pays très beau mais à aucun moment nous n’avons été surpris. Mais nous n’avons pas non plus la prétention d’être allé tout visiter ni d’avoir parcouru l’entière du pays de fond en comble.

img_4816_1280x960Pour finir la Nouvelle-Zélande est un pays très reposant avec des gens et donc des automobilistes ‘cool’. De plus le trafic est peu élevé et devient vite faible voire très faible lorsqu’on s’éloigne des axes principaux. Ajoutez à cela la beauté des paysages et vous comprendrez pourquoi la Nouvelle-Zélande est un pays de choix pour les voyages à vélo.

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